Ces 5 dernières années, 2 millions d’actifs ont changé de métier : quête de sens ou envie de relever de nouveaux défis… Alors que se tient ce jeudi 14 novembre, la 10ème édition de la Journée nationale de la reconversion professionnelle, la Fédération Française de la Franchise a interrogé les salariés, en collaboration avec Opinion Way, pour prendre le pouls de l’envie d’entreprendre en France. 4 ans après le grand chelem des reconversions, l’entrepreneuriat fait-il toujours rêver les Français ? Quels sont les principales craintes et freins majeurs à la création d’entreprise ? Qui seront les entrepreneurs de demain ?
L’étude révèle que si le phénomène ne ralentit pas puisque deux salariés sur trois (66%) se disent concernés par un virage professionnel, plus d’un tiers des actifs (37%) ont déjà envisagé de devenir leur propre patron !
Les jeunes, grands champions de la reconversion : près de 6 salariés de moins de 35 ans sur 10 souhaitent devenir leur propre patron !
À l’heure des carrières plurielles, la reconversion professionnelle s’inscrit désormais dans la majorité des parcours professionnels : l’étude prouve que parmi ceux qui ont envisagé ou aimeraient effectuer une reconversion (48%), 19% ont déjà passé le cap et sont en cours de reconversion quand un quart d’entre eux l’envisage sérieusement et ont une idée précise de leur projet. Sur le podium, les moins de 35 ans se montrent particulièrement intéressés par la reconversion, avec 60% d’entre eux qui ont en projet un changement de carrière, contre seulement 31% chez les salariés de 50 ans et plus.
Les salariés en reconversion expriment un vif désir d’autonomie et aspirent souvent à devenir leur propre patron : 37% d’entre eux déclarent avoir déjà envisagé ou entrepris une reconversion dans cette optique. Là encore, ce souhait est particulièrement marqué chez les jeunes générations : près de 6 salariés sur 10 parmi les moins de 35 ans (59%) contre seulement 19% chez les 50 ans et plus.
La sous-information et le manque de ressources, des freins à l’entrepreneuriat !
Loin de se limiter au seul enjeu budgétaire, la reconversion professionnelle se heurte encore à plusieurs défis : 9 répondants sur 10 s’estiment freinés dans leur envie de changement ! Pour preuve, 65% des interrogés déclarent manquer de ressources pour se lancer. Si le manque de moyens financiers met tout le monde d’accord (33% le positionnent en première position), 24% déclarent ne pas avoir de projet précis ou ne pas être sûr de leur projet. Parmi les freins, le manque de confiance en soi (pour 26% des répondants), ou encore le sentiment d’être trop âgé pour se reconvertir (25% des répondants) et la peur de reprendre des études ou une formation (pour 22%) sont pointés du doigt.
Si l’idée de devenir leur propre patron fait toujours vibrer les actifs, le manque d’information sur les démarches nécessaires à la création d’une entreprise en France est également flagrant : seul 1 répondant sur 3 (33%) indique être bien informé sur le sujet. Pire encore, plus d’1/4 d’entre eux (28%) avouent n’être pas du tout informés sur les dispositifs à suivre.
“Un changement professionnel est toujours une source de stress, à fortiori lorsqu’il s’agit de monter son entreprise. C’est notre coeur de métier à la Fédération : accompagner les candidats pour les guider dans cette aventure entrepreneuriale. Avec des programmes de formations, via l’Académie de la Franchise ou notre collège d’experts, les entrepreneurs sont guidés tout au long de leur parcours” précise Véronique Discours-Buhot, déléguée générale de la Fédération Française de la Franchise.
La franchise : une option encore souvent sous-estimée !
Face aux défis de la reconversion, les salariés plébiscitent d’abord l’auto-entrepreneuriat pour 37% des répondants, option suivie de près par la franchise (22%), et nettement devant le lancement d’une start-up qui apparaît au contraire tout en bas de la liste (9%). La franchise apparaît comme une solution intéressante, et d’autant plus pour les femmes (26% contre 18% chez leurs homologues masculins) et les catégories populaires (23% contre 20% des catégories aisées), qui y voient une alternative sécurisante. Souvent plus prudentes, les femmes mettent particulièrement l’accent sur le manque de moyens financiers par rapport aux hommes (respectivement, 38% et 28%), et sur le risque potentiel que représente un changement de carrière (29% contre 24% des hommes).
Si la franchise se présente ainsi comme la solution stable et rassurante, elle offre un modèle sécurisé avec un concept éprouvé, une marque reconnue, et un accompagnement complet. Elle permet au franchisé de profiter de l’expertise du franchiseur, offrant à la fois autonomie et sécurité, par rapport à d’autres voies telles que l’entrepreneuriat social, la reprise d’entreprise ou la création de start-ups.
“Les chiffres que nous partageons en exclusivité aujourd’hui illustrent que le modèle de la franchise représente une réelle opportunité pour entreprendre et devenir son propre patron. C’est un cadre rassurant qui permet de réaliser son rêve de devenir patron, tout en étant accompagné et en maîtrisant ses risques. Et contrairement à certains autres modèles, la franchise offre des perspectives intéressantes pour les entrepreneurs grâce à la multi et pluri-franchise, permettant de faire rapidement évoluer son entreprise” commente Véronique Discours-Buhot.
Méthodologie de l’étude
Etude réalisée par OpinionWay pour la Fédération Française de la Franchise du 24 au 28 octobre par questionnaire auto-administré, auprès d’un panel de 1319 personnes, représentatif de la population de salariés d’entreprise, âgés de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.